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Nos partenaires internationaux

Des partenariats pour des actions internationales

 

L’IDH a tissé, au cours de son histoire, des liens avec divers partenaires œuvrant pour les droits de l’Homme : acteurs associatifs locaux, associations nationales ou internationales d’avocats, instituts et commissions, UNESCO…

En 1992, l’Institut a reçu Me Alain Lestourneaud, représentant permanent de l’Union Internationale des Avocats (UIA) à l’ONU. En 1993, l’IDH a multiplié les contacts, à l’occasion de la 49e session de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève (24-26 février 1993), au congrès de l’UNESCO sur l’Education aux droits de l’Homme et à la Démocratie à Montréal (8-11 mars 1993), à la conférence mondiale sur les droits de l’Homme de Vienne (14-26 juin 1993), puis au congrès de l’UIA à San Francisco (29 août-2 septembre 1993). L’IDH a régulièrement participé à des rencontres d’instituts des droits de l’Homme organisées sur le plan international (UNESCO), européen (IDHAE), méditerranéen ou national.

Les échanges se sont noués sur le plan européen, méditerranéen, ou plus largement international.

Les rencontres internationales

De 1993 à 2001, l’IDH a été représenté à toutes les rencontres de directeurs d’instituts de droits de l’Homme à l’UNESCO. Ces réunions, initiées en 1989 par le Bâtonnier Pettiti, permettaient aux participants de nouer et entretenir des relations professionnelles et institutionnelles (l’UNESCO a en 1996 désigné l’IDH parmi les Grands Electeurs à sa Commission Nationale, reconnaissant ainsi la qualité de son travail). Elles permettaient également de débattre et de présenter des projets. En 1999, Patrice Meyer-Bisch préconisa ainsi une mise en réseau des Instituts sous la coordination de l’IDH de Fribourg en rapport avec l’UNESCO, autour de cinq domaines de réflexion dont la recherche, l’enseignement et la documentation. Ce projet n’a pas vu le jour, mais la nécessité de contacts réguliers demeure.

Depuis 2006, l’IDH est représenté tous les deux ou trois ans au Forum mondial des droits de l’Homme, organisé par la Ville de Nantes grâce au soutien de l’UNESCO. Le premier forum a eu lieu en mai 2004 et s’inscrivait dans le cadre de l’Année Internationale de Commémoration de la lutte contre l’Esclavage et de son Abolition. Les principaux sujets du Forum ont été le terrorisme, la discrimination et la pauvreté. Le second s’est tenu en 2006, le troisième en 2008 dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (il a réuni 2500 participants et intervenants de plus de 100 nationalités différentes, et 1300 scolaires), le quatrième en 2010 a traité des conséquences des différentes situations de crise sur les droits de l’Homme, et des réponses spécifiques apportées par les droits de l’Homme ; le cinquième forum s’est déroulé en 2013.

L’un des objectifs de ce forum est d’offrir un espace de dialogue à des acteurs de toutes catégories du domaine des droits de l’homme, réunis sur un pied d’égalité, afin de permettre la construction ou le renforcement de réseaux solidaires au niveau international pour la promotion, la défense et la mise en œuvre des droits de l’homme dans toutes les régions du monde.

Les rencontres européennes

L’IDH assiste régulièrement à la remise du prix international des droits de l’Homme – Ludovic Trarieux, « l’hommage des avocats à un avocat », et il a plusieurs fois été membre du jury.

Le prix Ludovic-Trarieux a été créé le 27 février 1984, à Bordeaux, par l’avocat français Bertrand Favreau. Il fut attribué en 1985 à Nelson Mandela. Nelson Mandela fut libéré en février 1990. Me Favreau décida de l’attribution biennale d’un nouveau prix à vocation européenne à partir de 1992. Le prix Ludovic-Trarieux est devenu international, et fait l’objet d’une remise annuelle depuis 2003. Il est décerné à « un avocat sans distinction de nationalité ou de barreau, qui aura illustré par son œuvre, son activité ou ses souffrances, la défense du respect des droits de l’homme, des droits de la défense, la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l’intolérance sous toutes leurs formes ».

Ce prix commémore l’action de Ludovic Trarieux (1840-1904), avocat au barreau de Bordeaux, puis de Paris, ministre de la Justice (1895), fondateur en 1898 (durant l’affaire Dreyfus) de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen. Il est remis sous la forme d’une médaille de La Monnaie de Paris à l’effigie de Ludovic Trarieux, d’un diplôme et d’une somme d’argent.

Le prix Ludovic-Trarieux est décerné conjointement par l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux (IDHBB), l’Institut de Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris (IFDHBP), l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bruxelles, l’Unione forense per la tutela dei diritti dell’uomo (Rome), la Rechtsanwaltskammer de Berlin, l’Ordre des Avocats du Barreau de Luxembourg, l’Union internationale des avocats (UIA), et l’Institut des droits de l’Homme des avocats européens (IDHAE), dont sont membres de grands barreaux européens et l’IDH.

Le jury est composé chaque année de 21 avocats représentant les organes de défense des droits de l’homme de plusieurs grands barreaux européens. Il décerne le prix au cours d’un vote, après consultation des principales organisations non gouvernementales, barreaux ou associations à but humanitaire à travers le monde qui sont invités à désigner le (ou les) candidat(s) qui leur paraît (ou paraissent) répondre aux critères spécifiques d’attribution.

L’IDH a officiellement adhéré à l’IDHAE en 2007 et participe à ce titre au choix des lauréats.

L’Institut des droits de l’Homme des avocats européens (IDHAE) est une organisation non gouvernementale composée de praticiens du droit, fondée en décembre 2001 au Luxembourg, et consacrée à la promotion et la sauvegarde des droits de l’homme ainsi qu’à la défense des avocats menacés dans leur liberté d’exercice professionnel.

Les rencontres méditerranéennes

La situation géographique de Montpellier conduit naturellement l’IDH à travailler également avec d’autres instituts du pourtour méditerranéen. Cette orientation est ancienne et pérenne, bien qu’elle aie nécessité de multiples adaptations, en tenant compte notamment des changements politiques.

Dans le prolongement de la Conférence méditerranéenne des droits de l’Homme de Taormina (12-15 mars 1993), le barreau de Montpellier et l’IDH organisèrent en juin 1994 le colloque « Droits de l’Homme et solidarités méditerranéennes », qui fut l’occasion de développer un projet d’observatoire méditerranéen des droits de l’Homme. Y participèrent des associations et ligues des droits de l’Homme du pourtour méditerranéen, avec lesquelles l’IDH donna naissance au Centre méditerranéen des droits de l’Homme (CMDH). Parmi les intervenants, on citera Khemmaïs Chammari (Institut arabe des droits de l’Homme, Tunis), Claudio Zanghi (Centre international de recherches pénales et pénitentiaires, Messine, Italie), Laura Felici (avocat aux Barreaux de Paris et de Rome, présidente de la commission UIA « Statut de la Femme dans le Droit »), Karel Vasak (conseiller scientifique de l’Institut tricontinental de la démocratie parlementaire et des droits de l’Homme de la Laguna Ténérife, ancien conseiller juridique de l’UNESCO), Bernard Ravenel (Forum des Citoyens de la Méditerranée), Robert Lafont (écrivain et professeur honoraire), Willy Dimeglio (Député), Khalida Messaoudi (Association algérienne indépendante pour le triomphe des droits de la femme).

Les statuts du Centre Méditerranéen des Droits de l’Homme furent officialisés en octobre 1995 à Malte, à l’occasion de la conférence régionale de suivi de la conférence mondiale de Pékin sur les femmes. Le CMDH était composé d’associations ou organisations des pays méditerranéens : Association Solidarité Femmes Maghreb-Europe (Tunis), Centre international de Recherches et d’Etudes sociologiques, pénales et pénitentiaires (Messine), Centre pour les droits de l’Homme (Tripoli, Liban), Fédération internationale des DH (Paris), Foundation for international studies (Université de Malte), Forum des citoyens de la Méditerranée (Paris), Institut arabe des droits de l’Homme (Tunis), IDH, IIDH René Cassin (Strasbourg), Union des avocats arabes (Le Caire). La réunion fut ternie par l’absence forcée de Me Alya Chammari et de son époux, interdits de sortie du territoire tunisien en raison d’accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le siège social du CMDH fut fixé à  Montpellier. Khemmaïs Chammari fut élu président d’honneur. Me Amparo Domingo exerça les fonctions de Secrétaire Générale, et Me François Roux celles de Trésorier. Le CMDH organisa en décembre 1997 à Casablanca un important colloque sur le thème des flux migratoires nord-sud et sud-sud : « Migrations et Droits de l’Homme dans le pourtour méditerranéen ». L’IDH y était représenté par Me Laetitia Janbon et Me Amparo Domingo.

L’IDH s’est également intéressé au programme européen Agis II Eurodroit Sud-Est Méditerranée. En janvier 2006, dans le cadre de la Conférence de lancement du programme européen Agis II Eurodroit Sud-Est Méditerranée, la ville de Montpellier accueillit huit barreaux européens conduits par les Bâtonniers de Montpellier, Nîmes, Figueras (Espagne), Vérone (Italie), Blida et Alger (Algérie), Charleroi (Belgique) et Timisoara (Roumanie). Parmi les intervenants à la conférence figuraient un représentant de la Commission Européenne, la présidente de la Cour d’Appel de Montpellier et le directeur de l’École Nationale de la Magistrature. L’adhésion du Barreau de Montpellier et de ses Barreaux amis de Charleroi, Timisoara et Alger permit de doubler, dans une logique d’ouverture sud-est, l’efficacité d’un réseau formé par le Barreau de Nîmes avec l’appui du programme AGIS de la Commission européenne en 2004.